Il existe une multitude de religions monothéistes à travers le monde. Parmi celles-ci, nous avons le christianisme ayant le plus grand nombre d’adeptes. Il est divisé en plusieurs courants, dont le catholicisme et le protestantisme qui ont beaucoup de similitudes, mais également des différences dans leurs pratiques. Bien qu’ils partagent tous une croyance en un Dieu unique et en l’amour de ce dernier pour les humains, il reste néanmoins divisé sur la manière de le servir. On note que la plupart des protestants ont des problèmes avec les sacrements, le rôle de la vierge Marie et des saints ainsi que la position du pape dans la vie du croyant. Dans cet article, nous essayerons de lister et expliquer les différences majeures existantes entre ces deux types de christianisme.
L’interprétation des écritures bibliques et du pouvoir du pape dans l’église
Les catholiques et les protestants ont différents avis sur la place de la bible dans la construction de la foi chrétienne. Pour le premier groupe de chrétiens, le fidèle doit s’inspirer de la parole de Dieu inscrite dans la Bible. À cela, il doit ajouter les différents enseignements tirés de la tradition romaine à travers le temps. Ainsi la parole des papes et des différents saints a autant de valeur que celle de Dieu, car ce dernier passe par ces messagers qu’il aurait choisis. Pour le deuxième groupe de chrétiens par contre, la seule source de la Parole de Dieu reste la Bible. Elle est unique et est la seule valable aux yeux des protestants qui ne considèrent qu’elle pour leur développement spirituel. De ce fait ni la parole du pape ou des saints ne peut égaler celle des Écritures saintes.
L’Église catholique dirigée par l’autorité papale se considère comme la seule et véritable Église de Dieu. Les églises issues de la réforme en revanche se considèrent toutes comme égales malgré leurs différences. Ainsi même si de nombreux protestants sont d’accord avec les sages paroles des papes, ils rejettent totalement l’office pontifical. En effet, ils ne sont en aucun cas tolérants en ce qui concerne la fonction papale. Selon leur point de vue, cela contredit les déclarations de la Bible qui considère que la seule personne menant à Dieu est son fils unique Jésus-Christ. En voyant les choses de cette manière on conclut facilement que seul le fils de Dieu peut prétendre au rôle de chef de l’Église et non de simples mortels qui sont juste des serviteurs.
Les catholiques ne partagent pas cet avis, ils voient le pape comme le successeur de l’apôtre Pierre et donc le chef légitime de l’Église choisi par Jésus-Christ. Selon leur compréhension, les évêques, les prêtres et les diacres reçoivent un sceau spécial de Dieu pour leur ministère par l’ordination. Par conséquent, le ministère du prêtre est supérieur à celui des fidèles laïcs catholiques. Ceci est justifié par une chaîne prétendument ininterrompue de consécrations qui s’étend du premier siècle à nos jours. Chez les catholiques, seuls les hommes peuvent être ordonnés.
L’Église protestante par contre ne voit pas la consécration d’une personne dans l’office spirituel, car c’est une fonction voulue par Dieu. Cette fonction peut ainsi être transférée à chaque croyant y compris les femmes.
L’administration des différents sacrements
Il est mis à ce sujet un accent particulier sur l’eucharistie catholique et sur la cène protestante. En effet, ces deux termes sont utilisés pour désigner le rite consacré au dernier repas de Jésus-Christ avec ses 12 disciples la veille de sa crucifixion. Ils montrent clairement à quel point la compréhension que les catholiques et les protestants ont de ce ministère influence l’action sacrée et nuit à l’union œcuménique. Ces deux branches du christianisme communient différemment et ne peuvent donc pas partager ensemble le repas du pain et du vin.
Pour les catholiques, seul un prêtre ordonné peut présider l’eucharistie. Lui seul peut réaliser la transsubstantiation et transformer le pain et le vin en corps et sang du Christ au nom de Jésus. Ils y voient dans cette action une répétition constante des sacrifices du fils de Dieu. Dans l’Église protestante par contre, toute personne baptisée est généralement invitée à participer à la communion et peut même la présider. Pour eux, la cène du seigneur n’est qu’un rappel de la mort et de la résurrection de Jésus. Ainsi au cours de ce sacrement il n’y a pas de transformations du pain et du vin en corps et sang du Christ, car ce sacrifice est unique. Il est plutôt question d’une consubstantiation ; le pain et vin reste ce qu’ils sont substantiellement en étant également corps et sang du Jésus-Christ.
Une autre différence majeure par rapport aux différents sacrements suivis dans ces deux églises réside dans le nombre de ces derniers. Dans l’Église catholique romaine, il existe sept sacrements à savoir :
- le baptême ;
- la confirmation ;
- l’eucharistie ;
- la confession ;
- le mariage ;
- l’ordre sacré ;
- et l’onction des malades.
Dans l’Église protestante, il n’y en a que deux : le baptême et la cène du seigneur (Eucharistie). Ils sont compris comme des actes rituels symboliques par lesquels Dieu relie et bénit les fidèles dans leur foi.
La manifestation du Christ dans l’église
Les protestants croient que chaque église peut être une manifestation visible du corps du Christ sur terre. Ils croient en la justice imputée (une personne est déclarée juste par la foi) et au salut qui ne vient que par la foi en Jésus-Christ. La foi évangélique se compose de nombreuses églises qui croient généralement que l’homme n’est pas infaillible et que seul Jésus-Christ est le chef des églises protestantes.
L’Église catholique romaine quant à elle croit qu’elle est la seule véritable manifestation visible du corps du Christ sur terre. Elle soutient que la grâce est donnée en observant les différents sacrements au fil du temps. Selon elle, le salut vient par le baptême et les bonnes œuvres que nous accomplissons dans la justice. Le pape est considéré comme le vicaire infaillible du Christ et le chef de l’Église catholique. Il est également chef d’État de la cité du Vatican qui est le Saint-Siège.
